Association Casa de Copii

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La page de Jules - 2005
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Casa de copii - Jules en Roumanie - Eté 2005 Jules

Etudiant en 3ème année de Médecine, Paris

Comment expliquer ce que l'on a ressenti, 10 jours durant, aux cotés de jeunes roumains issus des quartiers défavorisés de Brad ? 

La barrière de la langue. C'est ce qui m'inquiétait le plus et pourtant elle se franchit aisément ; d'une part certains enfants parlent un anglais très développé mais d'autre part, je me suis rendu compte que pour faire rire, amuser ou jouer, la parole est en fait secondaire… En effet, c'est l'attitude, le comportement, qui priment. Un regard, un sourire ou même une posture expriment souvent bien mieux nos pensées que de longs discours et je me suis surpris à faire le clown devant une dizaine d'enfants dont les sourires m'indiquaient un plaisir non discutable. 

Car c'est en fait de ça dont il s'agissait : leur faire plaisir ; en jouant au ballon, en faisant le pitre ou en leur distribuant des jeux , ma fonction dans cette école (dont la cour de récréation ressemble davantage à un terrain vague qu'à une aire de jeux) ne faisait aucun doute. Ces enfants, mal nourris pour certains, battus pour d'autres, me donnaient l'impression d'abandonner leur quotidien, l'espace d'un après-midi. 

Cependant, ils m'ont surpris bien plus encore par le partage constant dont ils faisaient preuve ou par leur concentration sur des activités manuelles car, ne l'oublions pas, ces enfants sont en vacances. Certains d'entre eux, venant de la maison d'enfants, m'ont également surpris par leur maturité comparativement aux petits français du même age. 

La surprise, l'agréable surprise, c'est après coup le sentiment prédominant que j'ai éprouvé tout au long de ces 10 jours. La parade de joie que ces gamins nous ont offert le premier jour avait donné le La à mon séjour. Les quelques conflits auxquels j'ai assisté ne suffiront pas pour effacer l'admiration que je voue à ces Copii dont les rires resteront gravés à jamais dans ma mémoire. Ces rires que j'aime tant sont, en fin de compte, ce que je garderai de ma participation à la mission de Francine ; car, tel la misère, le rire est universel, et, bien que n'effaçant pas l'horreur, il permet de l'oublier durant des instants magiques.

Jules.