Association Casa de Copii

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Baziège

La page de Marion 2007
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Marion
J'ai entrepris ce voyage par envie de 'voir ailleurs', de découvrir un nouveau pays, une culture différente aussi... Aller à la rencontre de l’Autre et échanger avec. 
L’action de Casa de Copii me convenait parfaitement et habituée au contact avec les enfants, j'avais hâte de m'occuper de ceux-là... 

Notre arrivée avec Charlotte se fait en avion et on découvre – à travers le hublot – un pays vert et accueillant malgré une forte pollution. 
Et puis on prend un bus, quelques 200 kilomètres à faire avant de rejoindre la maison de Domna Francine. 
Champs de tournesols jusqu'à l’horizon, collines et montagnes verdoyantes où le soleil illumine des clochers d’églises qu’on distingue çà et là, bottes de foin ‘faites main’…. 
La route est longue et la canicule nous le fait bien sentir mais on se rapproche, on arrive dans la montagne. 5 heures plus tard le chauffeur de bus, à qui nous avions du demander 4 ou 5 fois de bien nous prévenir quand nous arriverions à Baia, nous fait enfin signe. 

Nous voilà donc à Baia de Cris, village tant attendu. On découvre la maison de Francine, et puis on rencontre les autres, qui sont déjà là depuis 2 semaines. Il va falloir prendre le rythme de la maisonnée et apprendre a connaître Laurent et Vanina, et puis aussi Manue, Hélène, Delphine et Noémie (élèves psycho-mot’ et éduc’) dans ce petit bout de France en plein cœur de la Roumanie… 

Premier soir : accueil chaleureux, mises en garde et explications… Passage obligé avant la rencontre avec les enfants !
Une bonne nuit de repos et voilà le ‘coup d’envoi’ pour ces 10 jours que nous allons passer ici avec Charlotte.

10 jours qui se suivent sans se ressembler, passant par la rencontre avec Mademoiselle Bouclette le premier matin, et qui nous attend tous les matins sur le chemin de la gare, le marché du jeudi matin avec le vendeur des supers cassettes audio, les étalages énormes de pastèques, les histoires de Mademoiselle Bouclette dans le train sur la vie avant/après communisme, le goûter-exposition-évocation du temps passé dans son modeste chez elle, les bons plats de Vanina, les charettes à cheval en pleine ville, la rencontre avec l’institutrice de la classe spécialisé, à la terrasse d’un café, buvant de l’eau minérale gazeuse dégazéifiée (un régal !)… et puis évidemment les enfants !

Ma grande appréhension était la « barrière » de la langue qui aurait pu exister, mais dès l’arrivée à l’école, les enfants me prouvent que j’avais tort. Des mots s’échangent, en roumain, en français, en espagnol, en anglais peu importe, on se comprend. Des regards, des sourires, des câlins. Surtout des câlins et de l’attention. Sans arrêt. Ces enfants sont tellement attachants et étonnants que ces quelques heures d’animation par jour passent bien vite à leur côté. La simplicité, le bonheur et la franchise avec laquelle ils jouent m’étonne et m’émeut. Sortir ces enfants de la galère quotidienne de la rue, leur montrer qu’on est là pour eux, et être vraiment présent, pour peindre, faire des pliages ou jouer à la poupée... De jeux de 'mémo' en parties de Mikados, des liens se créent et se tissent mais voilà qu'un jeudi après midi, le dur moment de la séparation arrive... avec de belles choses en tête, pour plus tard.

Je tiens à remercier Francine pour son merveilleux accueil, pour toutes les choses qu'elles nous a fait découvrir et m'a faites comprendre. Merci aussi à toutes les personnes croisées sur notre route et qui ont su nous faire voir plus loin que notre bout du nez !

A bientôt j’espère :)

Marion.