Trois
semaines en Roumanie...
Une semaine chez Francine...
L'objectif de ce voyage
était pour nous de découvrir les différentes facettes de ce pays. Le côté
touristique ne nous suffisait pas. Nous avons
donc décidé de passer une semaine chez Francine.
Les
visites chez les familles, les discussions avec Melle Bouclette et Francine nous
ont permis d'apprendre et de comprendre la culture et l'histoire de la Roumanie.
Durant
cinq jours et avec d'autres bénévoles, nous avons proposé divers animations
aux enfants du quartier et de la casa de copii (origami, personnages et
bracelets en perles, masques africains, petits jeux musicaux).
Malgré
leur différence d'âge, tous les enfants étaient motivés et intéressés par
ce que nous leur proposions et nous avons remarqué ce besoin d'affection qui se
traduisait par des bisous et des câlins.
Catherine
et Anne.
En
revenant en Roumanie, j'ai pu différencier la misère des quartiers sensibles
de Seine Saint-Denis (région parisienne) du quartier de Brad. J'ai pu
rencontrer des familles usées par les soucis et des enfants en recherche
d'attention et d'affection.
La
population manque de tout et ceux qui veulent s'en sortir ont bien du courage
puisque le fait de travailler ne suffira pas. Le diplôme, les soins médicaux
et donc la place dans la société sera offerte à celui qui aura donné le plus
d'argent « sous la table ».
Je suis inquiète pour toutes ces familles dont le futur reste incertain.
Voici
pêle-mêle les moments insolites que je garderai en mémoire: le sourire du
petit Béni, Bonica en pleurs qui remercie Francine d'aider sa petite fille, le
rire de Gaby qui essaye d'attraper un camarade, l'hospitalité de Melle
Bouclette et du moment partagé à expliquer le temps passé, le pèlerinage du
matin : partir de chez Francine pour prendre le train et arriver à pied à l'école,
le cachcaval ?? pané et les frites, les grandes tablées du soir et les
discussions avec les autres bénévoles.
Francine
nous a ouvert sa maison, son histoire, son cœur.
Catherine
A
travers cette semaine passée ici dans la maison de Francine, je ne suis pas
dans l'esprit d'avoir « changé le monde », j'ai juste apporté un
peu de matériel, donné de mon temps et offert des sourires.
Dès
notre arrivée, nous avons de suite eu la chance de « visiter » une
famille, d'apporter des vêtements dans un squat.
Ce
qui a fait la richesse de cette
semaine, c'est le contact direct avec la population, les différents rencontres
et échanges.
C'est ici et non pas dans mon quotidien parisien que j'ai pris conscience de la
misère et des nombreuses difficultés que rencontre la population.
Merci
à toutes les personnes rencontrées...
Anne