Association Casa de Copii

Association Casa De Copii
Baziège

La Page de Audrey 2008
Accueil Remonter Reportages Votre soutien Contactez-nous Calendrier Plan du site


Audrey

IREO de Bressuire
Voir la vidéo réalisée
avec Flavia et Romain

Reportage en Roumanie 2008

Tout d'abord, je tiens à remercier Francine de son accueil et de nous avoir consacré de son temps durant le mois de Juin. Grâce à elle j'ai pu être en contact avec de très nombreuses personnes et me rendre compte de la culture de ce pays très différente de la notre !

Merci de nous avoir fait visiter de nombreuses villes et paysages et de très beaux monuments en tout genre.
Je reste encore étonnée des connaissances que Francine peut avoir en Roumanie après 15 ans de présence active au pays. Je pense que l'association Casa de Copii a tout intérêt à conserver son efficacité et sa volonté à agir auprès des enfants encore très longtemps. De plus celle-ci a une opportunité grandiose d'avoir une personne comme Francine sur place qui donne son temps à toutes personnes en difficulté.

Durant ma période de stage, j'ai pu observer les caractéristiques de la Roumanie. Je nommerais ce pays comme ceci : « La Roumanie, un pays tout en contrastes ». Une charrette, une Mercedes ; une personne avec 3 lei par jour pour manger, une autre avec 50 lei par jour ; une maison avec deux pièces pour quatre personnes, une maison avec 15 pièces pour deux personnes.
La Roumanie m'a totalement apporté ce que je recherchais et ce que je voulais découvrir de ce pays. Effectivement c'est un territoire qui a beaucoup d'années de retard par rapport à la France. Mais qui je pense est en évolution. De plus, son entrée dans l'Union Européenne ne fait que pousser la Roumanie a évoluer et a essayer de rattraper le retard qu'elle a accumulé durant la période de communisme. D'ailleurs, grâce à quelques rencontres, notamment celle de Virgil, un philosophe, j'ai pu me rendre compte que la période de Ceausescu a laissé beaucoup de traces et dont la population a beaucoup de mal à se relever.
Parallèlement à cela, la Roumanie m'a beaucoup apporté et appris durant un mois.
De plus grâce à l'excursion que nous avons pu faire pendant une semaine, j'ai pris conscience que la situation dans laquelle je vis au quotidien était vraiment excellente par rapport à celle présente en Roumanie. Je remercie encore Francine pour nous avoir fait découvrir la Moldavie Roumaine et surtout le quotidien de quelques familles. Sans ce petit séjour, je ne me serais jamais imaginée de la misère des gens.

Le soutien scolaire :
Grâce aux deux premières semaines de stage, j'ai pu découvrir en quoi consistait le soutien scolaire dans une école en Roumanie.
Le premier jour, j'avais les yeux grands ouverts lorsque nous sommes arrivés à l'école de Brad. Des enfants qui nous entourent, qui nous posent des questions, qui ne demandent qu'une seule chose : de l'AMOUR.
Puis au fil des jours nous proposons des activités aux enfants. Nous étions tous dans la classe de Mlle Bouclette car l'école se terminait dans quelques jours et les enfants n'avaient plus de devoirs. Peinture, perles, pompons, dessins, scoubidous, jeux de société, ... étaient nos occupations de 11h jusqu'à 14h quotidiennement. Les enfants au début nous regardaient, ne savaient trop comment nous aborder. Puis plus les jours passaient, plus les liens se construisaient et plus nous passions d'agréables moments en leur compagnie.
J'ai pu remarquer que ces enfants se contentaient de peu par rapport à nos enfants français. Le premier jour lorsque nous leur avons offert des peluches pour la journée des enfants, j'ai vu des bambins heureux avec un sourire et qui ne demandaient pas autre chose. Cela aussi bien pour des enfants de 7 que de 12 ans.
Comme c'est agréable de partager une action avec des enfants qui sont heureux d'y participer et qui nous font passer des sentiments d'affection et de gaieté.
Le jour où il a fallu se quitter car l'école était terminée, j'ai eu le pincement au coeur qui indiquait l'amour que j'avais déjà pour ces enfants.
Néanmoins, je l'avoue je pensais vraiment rencontrer des enfants avec rien ou presque, avec trois crayons et trois feuilles pour écrire. Il est évident que ces enfants n'ont pas grand chose mais ce qu'ils ont, ils le garde précieusement.
De plus, j'ai vraiment pu m'apercevoir que l'association Casa de Copii a un rôle important au sein de l'école et aide au mieux les plus démunis.

La visite chez une famille :
J'ai eu la chance au cours de mon stage de pouvoir visiter une famille qui reçoit de l'aide par la fondation Speranta.
C'est une famille avec deux enfants, des jumeaux vivant dans un bloc. Leur appartement se compose de deux pièces seulement, d'une cuisine et d'un salon qui sert de chambre. C'est-à-dire que les enfants dorment dans la même pièce que les parents. J'ai trouvé cela très malsain et très gênant pour les enfants. De plus, cela signifie que les jeunes sont présents à tous types de scènes conjugales.
Durant notre visite, la femme n'a pas pu se retenir de pleurer, et de nous faire passer des émotions, ne pouvant pas nous laisser indifférent. Nous avons grâce à cette visite pu nous rendre compte de la pauvreté des familles roumaines et de la situation dans laquelle elles pouvaient vivre au quotidien.

Les rencontres :
ҩ Mlle Bouclette de son vrai prénom Iliana :
C'est une femme avec laquelle nous avons passé du temps. Mlle Bouclette nous accompagnait tous les matins pour prendre le bus pour se rendre à Brad.
Nous étions aussi avec elle et dans sa classe lors du soutien scolaire. Elle nous a permis de proposer des activités aux enfants en leur expliquant en roumain. Et oui, cette Mlle Bouclette parle le roumain, le hongrois et le français, extraordinaire non !!!
Avec Mlle Bouclette nous avons visité les familles. Nous avons appris tout un tas d'histoires et d'anecdotes sur sa vie et le pays. D'ailleurs je tiens à la remercier de son hospitalité et de sa gentillesse.
Grâce à elle et à son histoire, j'ai pu me rendre compte de la souffrance dans laquelle pouvait vivre les gens durant la période de communisme et comment il en est difficile de s'en relever.

ҩ Petru, le directeur du centre pour handicapés :
Lors de notre visite au centre, nous avons eu l'opportunité de rencontrer Petru. Cet homme nous a fait prendre conscience de la situation et de la place des handicapés dans la société roumaine actuelle. J'en suis encore impressionnée. Petru nous a fait comprendre que ces personnes n'ont pas leur place ni sur le marché du travail, ni dans la société. Les handicapés sont banis, sont à exclure et n'ont pas de place ici, en Roumanie. Cela a existait en France mais il y a 30 ans maintenant. Cela ne devrait plus exister.

ҩ Lili, la directrice de l'orphelinat de Brad :
Au cours du mois de juillet, un camps est organisé pour les enfants âgés de 15 à 18 ans de l'orphelinat. Ce sont Francine et des éducateurs qui les accompagneront.
C'est donc à cette occasion que nous avons rencontré Lili, lors des mises au point entre elle et Francine. Des conditions ont été fixées pour les enfants susceptibles de partir en excursion : être régulièrement présents à l'école. Il est appréciable de savoir que les enfants se tiennent à ce règlement.
Au niveau de l'orphelinat, je l'ai trouvé très propre et « agréable » à vivre. Le personnel a l'air vraiment très gentil et compétent avec les enfants.

ҩ Patrick, le directeur du centre de placement :
A Deva, nous avons rencontré Patrick qui est le directeur du centre de placement. Ce centre accueille des enfants vivant dans les rues ou qui sont exclus de chez eux. A leur arrivée, le personnel les prennent tout de suite en charge, que ce soit d'une manière psychologique ou du côte administratif.
J'ai trouvé cette rencontre intéressante.

ҩ Lors de notre excursion en Moldavie Roumaine :
Grâce aux nombreuses connaissances de France nous avons pu rencontrer des personnes très précieuses pour nous faire comprendre, l'histoire et la culture en Roumanie.
Soeur Palagia a été pour moi une des rencontre les plus touchantes. C'est une soeur qui a aujourd'hui 82 ans et qui à l'âge de 16 ans est entrée au couvent. A cause de la période communiste, elle a était emprisonnée durant 6 ans parce qu'elle portait un chapelet, considéré à l'époque comme une arme blanche. En nous racontant son histoire, je pensais être face à une personne accablée par ce qu'elle avait pu vivre, mais bien au contraire, j'ai eu en face de moi, une soeur courageuse et enthousiaste de nous faire partager ce qu'elle avait vécue.
En trois mots, je la décrirais comme ceci : « une femme exceptionnelle » !

Encore merci de m'avoir accueillie chez vous et dans votre association, cette expérience restera gravée à jamais dans ma mémoire ! Merci Francine.

Audrey