Tout d’abord je remercie
Francine de m’avoir accueillie chez elle et m’avoir fait
découvrir la Roumanie.
Au cours de ce mois de
juin, j’ai pu m’apercevoir des disparités que la Roumanie
subissait par rapport aux autres pays d’Europe et aux disparités
entre les Roumains eux même.
J’ai pu me rendre compte des conditions de vie
de certaines familles qui sont dans un désarroi total. En
France, une habitation qui n’a pas l’eau courante est un
logement dit vétuste. En Roumanie, avoir l’électricité est
dorénavant presque courant alors que l’eau courante reste un
élément de confort qui n’est pas automatique.
Auparavant, en France, je m’attachais à de
petits détails de confort qui sont très superficiels (les
rideaux aux fenêtres…) comparé aux préoccupations des Roumains.
Beaucoup d’entre eux vivent dans une seule pièce voire deux
lorsque la cuisine est séparée. Toutes générations confondues du
foyer dorment dans la même pièce.
Je me suis rendue
compte dans quelles conditions de vie pouvait vivre une famille
qui gagne seulement 100 euros par mois (beaucoup ont moins) et
encore uniquement lorsque l’employeur s’est décidé à verser le
salaire.
J’ai pu également
observer Francine lors des visites chez les familles parrainées.
L’écoute
qu’elle leur fournit est indispensable autant pour la famille
que pour Francine afin de bien comprendre les attentes de
celle-ci sans céder à toutes leurs demandes. Savoir gérer les
priorités est indispensable lorsque la pauvreté est courante.
Je me suis également rendu compte de la chance
que l’on a en France d’avoir un service social très développé.
Cependant, j’ai trouvé certaines initiatives roumaines
intéressantes. Les bénéficiaires de l’équivalemment du RMI
Français doivent travailler plusieurs jours dans le mois pour la
communauté pour prétendre à cette aide financière.
Le contact que j’ai pu avoir avec le peuple
Roumain n’a été que positif. Toujours bien accueilli, une
solidarité forte, une chaleur humaine à l’égard des Français.
Lors des temps d’animations nous avons côtoyé des enfants plus
ou moins défavorisés avec qui nous avons établi une relation.
Ces enfants sont très demandeurs et ont l’habitude d’être en
contact avec des Français.
J’ai maintenant une appréhension d’animer en
France car les enfants Français n’ont pas du tout les mêmes
besoins et les mêmes préoccupations. Tous les détails sur
lesquels on s’attache vont me paraître très superficiels.
Ce que j’aurais découvert
et appris durant ce mois en Roumanie : Un pays avec une richesse
culturelle et un peuple accueillant. Dans quelle misère une
partie de la population pouvait vivre quotidiennement. Les
effets de l’entrée dans l’union Européenne pouvaient avoir sur
un pays au niveau matériel et culturel. Je me suis rendu compte
de la raison pour laquelle de nombreux Roumains venaient à
quitter
la Roumanie
pour un autre pays dont les conditions de vie sont nettement
supérieures aux leurs…
Merci encore à Francine de m’avoir montré tout
cela et également à Mademoiselle Bouclette de nous avoir permis
de la suivre dans son travail et pour ses nombreuses
traductions.
Fanny