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Séjour en Roumanie du 6 au 21 juillet
Bucarest est la première
ville de Roumanie que j’ai découverte (très succinctement et
sous une pluie battante !). Premières impressions de la capitale
: ville étrange où se mêlent belles Mercédes et carcasses de
voitures, remarquables bâtisses et ruines, des chats et des
chiens abandonnés très nombreux errant dans la ville (et aboyant
toute la nuit !!!!). Je n’ai malheureusement pas eu le temps
d’aller au cœur de la ville de Bucarest, qui (il paraît), est
assez intéressant.
J’ai passé toute la journée du lendemain
dans le train, voyage de dix heures pas si long que ça
finalement, tant j’ai aimé voir les différents paysages défiler
sous mes yeux, dormir, essayer de communiquer avec les autres
passagers de ma « cabine » de train. Je crois que le train est
le moyen de transport le plus sympathique (et le plus sûr) que
j’ai utilisé pour voyager en Roumanie.
Arrivée vers 21h à Brad,
Francine est venue me chercher pour m’emmener chez elle à Baia
de Cris. J’y
découvre une maison accueillante et une équipe de jeunes
françaises enthousiastes.
Dès le lendemain et
jusqu’à mon départ (2 semaines plus tard), vont se succéder :
- des moments de partage avec les enfants
de la casa de copii (maison des enfants) et de la cité de Brad.
- des périples vers Brasov, Sibiu,
Sigishoara, villes de toute beauté, et le mont Gain (où Francine
nous a prouvé qu’elle était une championne de voiture tout
terrain !) qui culmine à 1475 m et d’où la vue est imprenable.
- des rencontres enrichissantes et des
discussions très intéressantes avec Francine, Melle Bouclette,
l’institutrice du village de Baia de Cris, des jeunes roumains,
des familles très pauvres, le prêtre de Brad, une française
vivant depuis 20 ans près de Brasov et qui a participé à la
sauvegarde d’un village roumain (à partir de 1990) (d’autres
détails sur son site : http://www.arbredejoie.org )…
J’ai vraiment été marquée par quelques
témoignages autour de l’histoire de la Roumanie (absence totale
de liberté et non-respect de l’être humain pendant la période du
communisme). Même
si aujourd’hui, ça va beaucoup mieux, il y a encore beaucoup
trop de familles qui habitent dans un 30 m² (avec 7 ou 8
enfants) et trop d’injustices (la liste est vraiment longue)
comme celle de la non-reconnaissance des accidents du travail.
De religion catholique, j’ai également
apprécié d’en apprendre davantage sur la religion orthodoxe (85%
des roumains sont orthodoxes).
Concernant le travail
d’animation avec les enfants (3 heures par jour, 4 jours par
semaine), ce ne fut pas toujours très facile à cause de la
barrière de la langue, de la différence d’âge entre les plus
jeunes et les plus vieux (une trentaine d’enfants entre 3 et
16ans), du manque de règles (d’un point de vue discipline), du
nombre d’enfants qui variait énormément tous les jours (pas trop
de préparation possible). Ca me changeait de mes 21 élèves de
GS-CP, ça c’est sûr !
Les activités réalisées avec eux m’ont
permis de constater les choses suivantes :
- ils ont sans cesse
besoin de demander l’aide d’un adulte pour réaliser leur «
travail », alors qu’ils pourraient tout à fait s’en passer.
Est-ce peut-être pour eux une manière de se sentir exister, une
façon de demander de l’affection de la part des animateurs?
- les enfants sont assez gentils entre eux,
pas violents (il y a eu quelques gestes mal placés mais c’est
rare), et petits et grands jouent bien ensemble, ils ont presque
les mêmes jeux. -
parce qu’ils sont la plupart du temps dans le bruit et
l’excitation (NB. : ils ont quasiment tous un téléphone
portable, voire deux, téléphonent et reçoivent des appels sur le
temps des activités), ils apprécient d’autant plus la musique et
le calme : j’ai joué de la guitare et chanté (chansons douces
et/ou rythmées) pendant 30 mn, et les enfants ont bien écouté et
chanté les courts refrains avec moi.
Pour « conclure », la
Roumanie est une destination de vacances peu commune, c’est
vrai, mais que je recommande à tous ceux qui souhaitent
découvrir un pays fascinant de par son histoire et ses paysages.
Quelques derniers mots
pour dire aux internautes qui me lisent, que si ce compte-rendu
vous a donné envie d’en savoir davantage, il y a sur facebook un
groupe intitulé « baia de cris…des français chez Francine
»…Posez vos questions et on vous répondra !
Comme on dit ici en
Roumanie : Pe curund !!! (A bientôt)
Marie. |
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