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Coralie
Etudiante à l'ICSSA de Niort |
Développer mes impressions mais
par qui, quoi, où commencer ?
Je tiens dans
un premier temps à remercier Francine pour son accueil, son dynamisme et
sa volonté à toujours vouloir nous faire partager la vie des roumains
qu'elle peut côtoyer au quotidien. Merci également à Eliana surnommée
Bouclette et à Pierre.
Bouclette avec qui nous avons pu échanger sur le communisme, sur sa vie
ici, mais pareillement pour toutes ses traductions. Tout comme Pierre,
qui a toujours prit de son temps pour nous traduire ce que les enfants
ont pu nous demander à l'animation.
Je vais donc vous définir mon
ressenti de ce stage dès mes premiers jours en Roumanie, pendant et les
derniers jours de cette expérience que je qualifierai d'inoubliable.
Dès les premiers jours j'ai été
assez impressionnée par :
• La pauvreté de la ville de Brad en terme d'habitation et plus
particulièrement des blocs pour les populations défavorisées.
• L'entretien des espaces publics, les terrains,
les cimetières... ne sont pas du tout tondus et entretenus comme en
France. • Les paysages de
la Roumanie dans sa globalité ! Dommage que le tourisme ne soit pas
davantage plus développé car la Roumanie dispose d'un fort potentiel
naturel dans ce domaine. •
L'agriculture roumaine, en effet j'ai l'impression qu'ici l'agriculture
est celle que nous trouvions en France il y a 50 ans. Les hommes et les
femmes travaillent avec très peu d'outils mécaniques et ils sont très
fatigués physiquement par leur travail et par conséquent paraissent plus
âgés que leur âges.
Pendant mon stage, j'ai été
particulièrement touchée par :
• L'accueil chaleureux des Roumains, que ça soit
par nos visites quand nous sommes allées à la rencontre des familles en
difficulté ou pendant notre semaine de tourisme quand nous avons été
hébergés par des roumains.
• Les conditions de vie des roumains, effectivement
pour ceux étant en situation très précaire, il peut arriver qu'un couple
ayant deux ou trois enfants vivent dans une seule pièce. Il y a donc peu
d'intimité pour soi ! J'entends aussi par conditions de vie, leur
rapport avec l'argent. En effet, je trouve que pour un roumain se
trouvant dans la classe moyenne, la vie est chère. Par exemple des
choses essentielles comme le pétrole est au même prix qu'en France alors
que le salaire moyen d'un roumain est de 200 €...
• La prise en charge des personnes en milieu
hospitalier, certes, Francine soutient une famille X et il se trouve que
le père de famille a eu besoin d'être hospitalisé.. Monsieur X est en
fauteuil roulant. Se sont donc les garçons qui ont eux aussi été en
stage chez Francine en même temps que moi qui ont porté Monsieur X en
fauteuil roulant dans sa chambre d’hôpital ! Aucune ambulance ou
personnel hospitalier ne prennent en charge ces personnes.
• La corruption présente dans ce pays, en
comparaison avec le manque de prise en charge de monsieur X, son épouse
a du verser des denrées alimentaires, de l'alcool et 400 LEI soit 100 €
pour que le médecin s'occupe de son patient ! J'ai trouvé cela
ahurissant pour cette famille qui est déjà en grande difficulté
financière. • Les
parrainages, vis-à-vis des enfants, adolescents ou étudiants en
difficultés. Un certain nombre de familles bénéficiant des parrainages
ont une somme fixe tous les mois, ce qui leur permet normalement
d'assurer les frais engagés pour leurs enfants. Il faudrait que ces
parrainages continuent, et mon rôle est de faire partager tout ce dont
j'ai vécu ici pour faire éveiller de nouveau dons ou parrainages...
• La religion, tous ces monuments, les mentalités
vis à vis de la foi m'a assez impressionnée. Les roumains ont d'ailleurs
du mal à concevoir que les français ne soient pas tous croyants et
pratiquants. • Le centre
de placement, j'ai été agréablement surprise de rencontrer un
établissement aussi propre et confortable pour les enfants. Avec tout ce
que les médias ont diffusés dans l'occident, j'avais une image beaucoup
plus négative des centres de placement en Roumanie. Avec celui que j'ai
pu visiter à Brad, mon image de départ a complètement disparu.
Vers les
derniers jours de cette expérience j'ai été sensible par :
• Le manque de structure dans le domaine du social
à l’insu des Roumains, en effet beaucoup, voire tout est à créer dans ce
milieu. L'aide à la personne peut se faire entre voisins s'il y a de
bons rapport sinon aucune aide extérieure ne leur est proposée ! Dans
les maisons de retraite rien n'est mis en place pour distraire les
retraités... • Les
mentalités, le communisme étant encore récent dans la tête des Roumains,
il faudra encore quelques générations pour peut être faire avancer les
choses au sein du pays. Je pense que certains voire beaucoup sont «
marqués » par l'époque du communisme alors il y a peu de réclamations ou
peu de révolte de la part des Roumains envers l'état. Par exemple
l'année dernière, 25% des salaires des fonctionnaires a été supprimé.
Personne n'a protesté contre le gouvernement.
• Mon retour en France, je ne parlerais pas de
sensibilité mais plutôt d'appréhension... Je suis partagée par le fait
de retrouver tous mes proches et un environnement assez riche et de
laisser derrière moi tout ces gens dans le besoin et un environnement
assez pauvre. J'ai également la crainte d'être incomprise par mes
proches lorsque je voudrais essayer de leur expliquer ce que j'ai pu
voir, entendre et comprendre de mon stage. Cette expérience restera à
jamais gravée dans ma mémoire...
Je remercie une
dernière fois Francine pour toute l'énergie qu'elle a pu nous consacrer
au sein de ces 6 semaines.
Coralie
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