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Le bénévolat à la Casa De
Copii et l’immersion en Roumanie est une expérience qui a été à la fois
enrichissante sur le plan personnel, formatrice de la vie en
collectivité chez Francine, et m’a également permis de prendre du recul
sur mon futur métier de moniteur-éducateur.
J’ai pu, lors
des animations que j’ai menées auprès des enfants et des visites dans
les familles ou personnes soutenues par l’association, me rendre compte
des réalités qu’affrontent les roumains au quotidien. La dignité dont
ils font preuve malgré le dénuement matériel m’a renvoyé un réel
questionnement sur notre propre mode de vie, de consommation et les
valeurs qui résultent de cet environnement souvent précaire.
Ce voyage a été une surprise,
puisque ma démarche de départ était de venir apporter une aide bénévole,
mais au fil du temps passé en compagnie d’enfants, de bénévoles de
divers horizons et de Francine, je me suis aperçue que le bagage avec
lequel j’étais arrivée était bien mince en comparaison de celui avec
lequel je suis revenue en France.
En effet, les
enfants m’ont donné de leur joie de vivre, les familles m’ont
généreusement accueillie sans même que nous nous connaissions. Les
roumains que j’ai rencontrés lors de mes excursions dans le pays et les
sites que j’ai visités m’ont appris énormément sur le poids d’une
histoire collective très douloureuse, qui explique beaucoup de la
situation actuelle. Les séquelles du régime communiste semblent encore
très présentes dans les mentalités et impactent toujours sur les
nouvelles générations.
De plus, le fait de se retrouver à
plusieurs bénévoles, avec différents parcours et savoir-faire permet
d’échanger et d’agir de manière très constructive sur le plan du travail
en équipe et de la vie en collectivité.
Notre intervention en tant que volontaire éducatif
est aussi enrichissante pour les professionnels roumains qui travaillent
sur place, car cela leur permet également d’observer d’autres techniques
éducatives. Il en est de même à notre niveau, cela nous incite à nous
interroger sur les réponses les plus adaptés à apporter aux enfants, en
considérant leur culture, leurs vécus, et leurs besoins.
Je retiens donc
de ce mois de grands bénéfices et beaucoup de nostalgie ! Je vois avec
un regard nouveau, loin des préjugés que notre pays peut véhiculer, le
peuple Roumain et Tzigane. Rien de tout cela n’aurait été possible sans
l’association que Francine a créée et l’altruisme avec lequel elle
partage sa découverte de la Roumanie et son expérience professionnelle
qui l’a poussé à travailler avec ces enfants.
Violette
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