Association Casa de Copii

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La page de Genviève 2016
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Résumé de mon séjour en Roumanie, février 2016
écrit par Geneviève
 
 
Dimanche 7 février, après avoir effectué le voyage en train d'Albi à Vittel, Francine et Daniel sont venus me chercher à la gare à 11h36 pour m'amener dans la maison où nous attendait Lucienne qui nous avait préparé un succulent repas . L'accueil fut chaleureux et sympathique et la journée passée à discuter et nous reposer .

Lundi 8 février, départ à 7h30 après avoir pris un bon petit déjeuner avec café et croissants que Daniel est allé acheter tôt le matin pendant que Lucienne nous préparait des sandwichs . Nous avons pris la route sous la pluie mais arrivées à la frontière allemande, les nuages se sont estompés pour faire place au soleil mais avec parfois beaucoup de vent . Nous avons bien roulé toute la journée (plus de 1100 km) et après avoir traversé l'Allemagne et l'Autriche, nous nous sommes arrêtées à Gyor en Hongrie où après avoir tourné pendant une heure dans la ville à la recherche d'un lit, nous avons fini par trouver l'hôtel « Relax » avec une chambre pour 2 à 47 euros .
Là aussi nous sommes tombées sur des gens très sympathiques, autant les hôteliers que les touristes qui ont tous essayé de nous dire quelques mots en français .

Mardi 9 février, le démarrage fut plus cool car il restait beaucoup moins de km à faire . Nous avons contourné Budapest puis passé la frontière hongroise-roumaine à Nadlac vers 12-13h . Nous avons continué sur l'autoroute jusqu'à Arad puis bifurqué sur une plus petite route en direction de Brad . Comme nous avions plus de temps, nous avons fait une pause déjeuner vers Ineu dans un restaurant magnifique tout en briques et en bois avec plein de vieux outils en décoration . Une fois rassasiées, nous sommes reparties à travers un paysage vallonné et bordé de forêts que le soleil de fin d'après-midi rendait encore plus lumineux .
Nous sommes arrivées à Baia de Cris vers 17h30 dans la maison de Francine que Virgil avait fait chauffer depuis la veille . C'était bien agréable . Virgil venait également de réparer la pompe à eau qui s'était cassée . Après avoir fait un repas avec notre reste de pique-nique, nous avons intégré chacune notre chambre pour notre première nuit de retour en Roumanie .

Mercredi 10 février, en début de matinée, Francine essaye de téléphoner à Orrmi, directeur de l'école pour enfants handicapés d'Hunedoara, pour avoir des nouvelles .
Manque de chance, il est en congé car c'est la semaine de vacances scolaires . Elle réessayera lundi de la semaine prochaine . Ensuite, Mademoiselle Bouclette arrive chez Francine vers 10h . Après avoir déchargé la voiture dans le garage et dans la maison, nous sommes allées à Brad faire une visite à la Casa de copii . Francine a apporté un sac de pullovers aux enfants que des femmes de Machecoul leur avaient tricoté . Ensuite, discussion avec la directrice Lili dans son bureau . C'est le moment de faire le point sur ce qui s'est passé au centre de placement et dans le pays depuis le départ de Francine en France . Lili confirme que les salaires ont augmenté de 25 pour cent depuis le mois de décembre . Francine lui demande également si elle a eu écho d'éventuels problèmes avec des stagiaires françaises à Hunedoara . Lili répond par la négative .
Avant de repartir, les enfants ont enfilé les pullovers pour faire une photo à envoyer aux tricoteuses de Loire-atlantique .
Vers 14h, nous sommes allées manger une soupe de légumes chez Georges le curé de Brad et après avoir fait les courses au Lidl, nous sommes rentrées à Baia de Cris .
Dans la soirée, Francine téléphone à Corina, comptable de la Fondation pour lui demander des précisions au sujet des salaires . Selon elle, la hausse des salaires ne concernent que les salariés rémunérés par l'état, elle serait de 10 pour cent et ne s'effectuerait qu'à partir de mars 2016 .

Jeudi 11 février, nous commençons notre journée par une visite à Rodica (à qui nous donnons le colis offert par Joêlle et les chocolats, cadeau de François) et bunica . Ioana, la fille de rodica qui fait ses études à Cluj, est en vacances à la maison . Rodica nous accueille avec le sourire, un café et des « prajitura » préparés par elle . Quant à bunica, si son visage affiche un sourire de bienvenue, elle semble bien fatiguée .
Bouclette nous rejoint et s'ensuit avec Rodica une discussion très animée .
Plus tard, nous nous rendons à Brad chez les parents d'Andrei, Sami, Denisa et Alin, plus jeune garçon de la famille où nous commençons par donner 2 paquets cadeaux de chez LU. Francine aborde surtout la situation de Sami qui est hospitalisé en psychiatrie depuis le 26 janvier . Elle explique aux parents comment certains événements vécus par Sami quand il était à l'école primaire, ont contribué à le dévaloriser et ont pu le fragiliser encore plus . Pour les parents, c'est une situation très douloureuse . Nous avons aussi parlé des deux autres enfants : Andrei qui est en 3ème année de faculté de chimie et Denisa qui est en terminal et prend des cours de biologie à Timisoara pendant les vacances scolaires car elle envisage plus tard de faire des études de médecine .
Après une longue discussion, nous les avons quittés pour aller voir bunica Dines et son petit fils Antonio qui vit avec elle depuis la séparation de ses parents . Mme Dines est malade . Francine lui a apporté une machine pour calculer le taux de diabète et des autopiqueurs stériles mais que nous ne lui avons pas laissés car nous n'avons pas su lui montrer comment ils fonctionnaient . Heureusement, Bunica d'Antonio était assez équipée pour pouvoir utiliser l'appareil sans le reste . La visite fut assez courte pour ne pas la fatiguer . Francine lui promet de repasser la voir plus tard .
Vers 13h30, dernière visite chez Cristina dans une famille tsigane . Dans la maison que son mari a lui-même construite aidé de ses garçons, nous sommes accueillies par un jeune garçon, puis par Cristina la mère qui vient au devant de nous avec son bébé de 3 mois dans les bras . A l'intérieur, il y a son mari, un autre garçon de 14 ans et une fillette de 10 ans appelée aussi Cristina . Nous leur offrons des paquets cadeaux de chez LU et Cristina nous sert à chacune un verre de « suc » que nous buvons en trinquant avec eux . Elle nous explique que depuis une semaine, tous les soirs vers 21h son bébé fait des sauts et a les lèvres et les mains qui deviennent foncées . Le bébé a pourtant l'air en bonne santé, sourit dans les bras de Francine puis c'est la fillette qui le prend à son tour et enfin il finit par s'endormir sur les genoux de son père . C'est une petite fille qui s'appelle Liliana dont Francine doit devenir la marraine . Elle discute avec Cristina sur l'organisation du baptême afin de prévoir la date de celui-ci et du cadeau à faire . Cristina raconte également qu'on leur a volé des couvertures . Comme Francine en a ramenées de France , elle leur répond que demain nous passerons leur en amener .
Retour à Baia de Cris après 14h où nous attend une bonne soupe de légumes préparées la veille . Aurel, un homme du village, passe couper du bois pour le feu et ranger les bûches sur la terrasse à l'entrée de la maison . Nous n'aurons plus qu'à les rentrer à l'intérieur et les mettre dans les « sobas » pour avoir un peu de chaleur . Ce matin avant 8h, il est tombé quelques flocons de neige mais très légèrement . Le soleil a finit par se frayer un passage à travers les nuages . La température de la journée a été de 3-4 degrés .

Vendredi 12 février, nous commençons par rendre visite à Mme talpas, bunica de Baia de Cris qui a perdu son mari au début du mois de janvier . Elle est en pleurs car avec son mari qui aurait eu 77 ans au mois de février, ils étaient très liés et faisaient beaucoup de choses ensemble .
Comme chaque jour, Bouclette nous rejoint, elle repère là où nous sommes en voyant la voiture de Francine devant la maison .
Nous continuons notre tournée en allant chez Mr et Mme Rata pour amener un nouveau fauteuil roulant au mari qui a les deux jambes amputées et qui n'est pas sorti de leur appartement depuis 2 ans . C'est un des fils de la famille , Gaby, qui nous aide à monter le fauteuil car c'est au 2ème étage et le fauteuil est assez lourd . Mr Rata est content du don car son ancien fauteuil était cassé . Les deux autres enfants, Darian et Ioana étaient également présents . La jeune fille nous montre les furoncles qu'elle a aux jambes et un peu au bras . La mère, Rodica, est inquiète car le docteur ne sait pas trop d'où cela vient ni comment les soigner . Bouclette leur parle d'une pommade que sa mère appliquait sur les plaies et qui semblait efficace : elle était préparée à partir de camphre acheté en pharmacie, d'huile d'olive et de cire d'abeille . Elle a écrit la recette mais Francine propose d'amener la préparation déjà toute faite .
Après avoir acheté quelques légumes pour la ratatouille du soir nous rentrons pour un repas et un repos bien mérités ;
Après la messe de 17h à Brad, nous faisons un détour par chez Cristina pour apporter les couvertures promises la veille et divers habits, chemise, baskets, petit pulls et chaussons tricotés pour bébé .
Retour à la maison de Baia de Cris où Virgile passe pour amener un beau coffre en bois qu'il a proposé de faire pour mettre les bûches qui sont dans ma chambre . Merci Virgil !

Samedi 13 février, nous sommes invitées à la parastaz de Domnule Talpas . C'est une cérémonie qui se fait (entre autres) 6 semaines après le décès d'une personne .
Elle se refait 1 an après, ce qui sera le cas prochainement pour Bunicu, père de Rodica de Baia de Cris, qui est décédé il va y avoir une année . D'ailleurs, lui et Domnule Talpas étaient très amis .
A 12h, nous nous sommes donc rendues à l'église orthodoxe où la famille, les amis et les voisins étaient déjà réunis . L'air y était frais mais l'atmosphère fut rapidement remplie d'encens et du chant des quelques hommes qui entouraient les 2 prêtres . Vers la fin de la cérémonie, ceux-ci ont béni des brioches, gâteaux et boissons qui ont été distribués à chacun à la sortie de l'église . C'est la tradition orthodoxe de partager la nourriture juste après la cérémonie .
Ensuite la famille et les personnes proches ont été conviées à un repas servi dans la maison de Mr et Mme Talpas . Je ne peux pas dire que je suis une familière de ces gens, mais j'ai eu le plaisir avec Françoise et Monique, d'avoir été hébergée chez eux pendant une semaine en 2010 lors des 70 ans de Francine . Leur accueil fut alors amical et bienveillant .
Nous nous sommes donc retrouvées autour d'une tablée de proches pendant que la famille prenant son repas dans une pièce à côté . L'ambiance a été conviviale .
Mme Talpas est venue rencontrer les uns et les autres mais elle est inconsolable du départ de son mari . Heureusement que dans les campagnes roumaines les gens semblent solidaires et sa fille, ses amis et ses voisins ne manqueront pas de lui venir en aide .
Après avoir embrassé les uns et les autres, nous sommes reparties sous un ciel gris et pluvieux .

Mercredi 17 février
Après avoir passé quelques jours chez des amis à Hunedoara, je rejoins Francine à Deva devant une des entrées du magasin Auchan où elle est allée faire quelques courses .
Nous avons RDV à midi avec les filles de « point cœur » qui nous ont invitées à prendre le repas avec elles . En plus des 3 habitantes de la maison, il y a 2 jeunes français, un frère et une sœur, qui sont de passage pour une semaine en Roumanie . Après quelques jours passés à accompagner les filles lors de leurs différentes occupations, ils souhaitaient se promener un peu à la campagne . Francine leur propose donc de venir avec nous à Baia de Cris où elle nous dépose à 6 km du village dans les alentours de la montagne où il y a paraît-il encore des ours et des loups . Heureusement nous n'en n'avons pas rencontrés lors de notre retour à pieds, seulement quelques troupeaux de moutons et de chèvres . Les jeunes ont passé la soirée et la nuit avec nous .

Jeudi 18 février
Comme il y a 2 touristes à la maison, Francine nous emmène au monastère de Crisan et chez la dame de Brad qui peint des icônes . Vincent, jardinier à Roscof et sa sœur Céline, orthophoniste à Toulouse, sont ravies de faire sa connaissance et lui achètent quelques petits tableaux . J'en profite également pour faire l'acquisition d'un cadre avec des moutons et des oiseaux ainsi qu'un ange protecteur . Nos deux vacanciers reprennent le bus de Deva vers midi et nous, nous allons au restaurant Ana Maria savourer du cascaval pané avec des « cartofii prajitii » . Dans l'après-midi, chacune vaque à ses occupations : sieste, ballade autour du village, messe, comptes de l'association etc …

Vendredi 19 février
Nous sommes invitées ainsi que Bouclette à l'anniversaire de Corina, jeune femme tsigane qui habite dans un nouveau bloc à Brad . Dans ce bloc résident 48 familles tsiganes qui y sont installées depuis mai 2015 . Auparavant ils vivaient dans deux anciennes écoles mises à leur disposition . Il y avait 1 robinet et 2 toilettes à l'extérieur pour 90 personnes .
Francine est en relations suivies avec plusieurs de ces familles donc avant d'aller chez Corina, elle prévoit faire quelques visites chez d'autres personnes .
Le nouveau bloc est situé à environ 3 km de la ville ce qui oblige la plupart des gens à parcourir à pied la distance qui les sépare du centre . C'est surtout difficile pour conduire les petits au jardin d'enfants (école maternelle) car, contrairement aux autres écoles, il n'y a pas de navettes pour s'y rendre . Actuellement, 10 de ces enfants sont scolarisés .
Francine gare la voiture le long du chemin boueux . Nous prenons quelques paquets avec pulls, jouets, couverture en tricot pour les apporter à Maria, la grand-mère de Tito, mais comme elle ne répond pas tout de suite quand nous frappons à sa porte, avec Bouclette je redescends à la voiture pour prendre les sacs que nous avons remplis pour d'autres familles . Là, il y a plusieurs personnes dont une femme qui nous suit pour quémander des choses avec beaucoup d'insistance ainsi qu'un jeune garçon qui nous demande des jouets . Ayant observé la scène de plus loin, quand elle rencontre ces gens dans le couloir, Francine met les choses au point . D'un ton ferme elle leur rappelle que c'est elle qui décide de ce qu'elle donne et à qui elle le donne . « Sûnt libera » qui veut dire « je suis libre » sous entendu « de faire ce que je veux sans qu'on me force la main » . Tout le monde s'empresse de rentrer dans son appartement .
Nous commençons par rendre visite à Elena qui nous reçoit dans un salon agréablement meublé . Il y a des fauteuils et canapés, des tapis, un grand meuble avec un ordinateur et une TV . Plus tard Francine m'expliquera que son mari boit et qu'il avait vendu tous les meubles du ménage pour partir à l'étranger . Il peut aussi être violent quand il a bu . Francine donne de l'argent à cette dame qui a 4 enfants et lui conseille fortement de continuer à faire les démarches pour le divorce . Elena parle d'un de ses enfants qui travaille bien à l'école mais dont un des professeurs veut le faire redoubler car il a une mauvaise note en géographie alors qu'il a 9 et 10 en mathématiques et langue roumaine . Cela semble être de la discrimination envers un enfant tsigane .
Ensuite nous allons voir la grand-mère de Tito qui a finit par ouvrir sa porte . Elle porte son petit fils de 2 ans dans les bras et le dépose sur le canapé dans le petit salon où elle nous accueille . Cette dame de 65 ans se retrouve à s'occuper du petit garçon car la mère, ancienne compagne de son fils, est partie en lui laissant la garde de l'enfant quand celui-ci n'avait encore que 2 semaines . Francine est la marraine .Tito joue avec les jouets que nous lui avons apportés . Sa grand-mère explique qu'il ne marche pas encore et Francine lui propose de le mettre par terre pour qu'il essaye au moins de se déplacer à quatre pattes et ensuite debout pour qu'il fortifie ses jambes . Puis nous nous apprêtons enfin à aller chez Corina mais comme une autre jeune femme, Maria, n'arrête pas de solliciter Francine pour qu'elle vienne chez elle, devant son air désemparé, nous finissons par lui faire une courte visite . L'appartement est beaucoup plus démuni que ceux que nous venons de voir . Les meubles, tapis et chauffage sont sobres et usagers . Aucun jouet ne traîne dans la pièce , aucune décoration ne s'affiche sur les murs . Les 6 personnes de la famille, les parents et leurs 4 enfants, dorment dans le même lit car il n'y en a pas d'autre . Deux enfants sont présents lors de notre visite : une fillette de 7 ans qui ne va pas toujours à l'école car elle a des problèmes de santé dus à une chute sur la tête dans un escalier, et un garçon de 14 ans qui ne va plus à l'école depuis plusieurs années car il a des problèmes aux yeux .
Et enfin nous arrivons chez Corina qui nous attend avec sa plus grande fille et une table recouverte de mets qu'elle a préparés pour fêter ses 30 ans . Il y a la « salade de boeuf », sorte de macédoine avec de la mayonnaise et pas vraiment avec du bœuf, des tranches de porc panées, des frites, des petits gâteaux qu'elle a achetés, le tout servi avec du suc . Même le café est déjà servi dans les tasses, il n'est plus vraiment très chaud . Pendant le repas, la discussion est joyeuse et à la fin de celui-ci, mademoiselle Bouclette se met à chanter une chanson traditionnelle pour l'anniversaire de Corina . Celle-ci, très émue, ne peut pas retenir ses larmes .
Après un agréable moment passé en leur présence, nous repartons vers le centre ville où je fais quelques courses à Lidl pendant que Francine et Bouclette vont à la « biserica ». La journée se termine par une petite collation chez Georges avant de rentrer à Baia de Cris .

Samedi 20 et dimanche 21 février, journées repos et détentes .
Avec Francine, nous prenons le temps de discuter ensemble à la maison . L'après-midi du samedi, je passe faire une visite à Rodica et Bunica de Baia de Cris
car ce sont des personnes que je connais déjà depuis de nombreuses années . J'ai eu l'occasion de connaître Rodica lors de sa venue en France en 1995 avec son directeur à l'époque de la casa de copii de Baia de Cris, ses collègues et quelques enfants de l'institution qui avaient été invités au centre de Ramonville où travaillaient Francine .
Dimanche matin, jusqu'à 10h , il est tombé quelques flocons de neige mais qui se sont vite transformés en pluie .
Nous avons aussi profité de ce we pour préparer l'entrevue de lundi avec Mme Crainic, Directrice de l'établissement d'Hunedoara et Mr Ormisan, directeur d'écoles pour enfants handicapés .

Lundi 22 février
Vers 9h nous partons en voiture à Hunedoara pour nous rendre au « Leagan », établissement qui accueille des enfants handicapés,ainsi que des mères avec leur bébé et les premier enfants . Nous avons RDV à 10h30 avec Mr Ormisan, directeur de plusieurs écoles pour enfants handicapés dans le département et dont les classes de la maternelle à la 8ème sont implantées dans cette institution .
Le but de cette rencontre est de parler de ce que les stagiaires éducatrices françaises qui sont venues faire un stage d'octobre à décembre 2015, ont rapporté lors de leur retour en France . Elles ont dénoncé des comportements incorrects de certains membres du personnel roumain envers les enfants, à savoir qu'ils les tapent et ne les sortent pas de leurs lits .
Notre démarche n'est pas de soutenir ces accusations qui sont certes des observations de ce qu'elles ont vécu, mais d'avoir une démarche objective pour pouvoir continuer à collaborer intelligemment dans l'intérêt des enfants .
Nous avons également rencontré Rodica, Responsable du foyer maternel, pour aborder les dernières questions relatives à son voyage en France .
Nous avons également rencontré Mme Crainic, Directrice de cet établissement , pour parler du retour de stage des éducatrices françaises qu'elle avaient accueillis . Nous avons pu aborder la question du comportement de certains membre du personnel vis à vis des enfants . Mme Crainic nous a écouté et a admis nos remarques . Francine lui a demandé si d'autres stagiaires pouvaient venir collaborer en octobre et a elle répondu de suite par l'affirmative .
Et pour terminer cette grande journée diplomatique, partie sur sa lancée, Francine propose d'aller rencontrer Mme Ianc Geanina, responsable de la Protection de l'Enfance dont le bureau se trouve à Deva . Celle-ci accepte de nous rencontrer rapidement car c'est la fin de sa journée de travail . Nous lui avons expliqué que nous revenions d'Hunedoara où nous avions rencontré Mme Crainic et Mr Ormisan et que nous souhaitions lui parler du séjour des stagiaires avec lesquelles il y a eu quelques problèmes . Geanina s'est intéressée au sujet et a posé quelques questions .
Elle en a profité pour demander si l'association pouvait engager une assistante sociale à mi-temps pour Brad .
Avant de repartir de Deva, nous avons donné RDV à Carmen, femme qui est très pauvre , sans travail et sans ressource et qui vit avec sa fille adolescente de 14 ans qui est handicapée .
Après cette journée bien remplie, nous sommes rentrées à la maison allumer les feux et faire le point sur ces rencontres très productives .

Mardi 23 février, pendant que Bouclette et Francine sont à la messe, je m'installe dans la fumée d'un bistrot pour commencer la rédaction de nos entrevues de la veille .
Ensuite, nous nous retrouvons pour aller voir Yolanda qui est revenue de Hongrie avec Rosy. Celle-ci a repris l'école . Yolanda nous parle du travail de la terre et des légumes qu'elle ramasse et dit que c'était très humide . La conversation est très agréable et coupée de fous rires . Yolanda prévoit repartir en Hongrie et Rosy restera avec sa tante Maria . Bella passe rendre visite à sa mère . Elle nous informe qu'elle attend un coup de fil de l'usine de volants pour y être embauchée .
Bouclette nous quitte pour aller faire le soutien scolaire . Elle nous a raconté que la veille, les enfants avaient décidé d'amener chacun à manger pour prendre le repas ensemble . Ils avaient surtout pensé à apporter des ships, des gâteaux salés et du suc et avaient amené 4 verres pour 7 personnes . Heureusement, Bouclette avait assuré en apportant du pain, un peu de jambon et des fruits que les enfants ont beaucoup appréciés .


Mercredi 24 février, dernier jour de mon séjour chez Francine à Baia de Cris .
Cela a été bien agréable de prendre le temps de voir le travail qu'elle effectue en Roumanie, de rencontrer les gens et surtout de prendre le temps de les écouter .
Aujourd'hui, je termine ce récit sur mon séjour et vais aller préparer mes sacs pour mon départ . Je repars demain de Brad en bus jusqu'à Deva où je prendrai un autre bus pour Tirgu mures . Je visiterai un peu cette ville car je n'y suis jamais allée, essayerai de trouver un lieu pour dormir et vendredi 26 février, je prendrai l'avion pour Beauvais et ensuite le train pour Albi .
Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire et aussi à tous ceux qui contribuent de quelques façons que ce soient, au bon déroulement de toutes les actions que mènent l'association Casa de copii .
La revedere si pe curind !

Geneviève Educatrice spécialisée à Albi dans un service de psychiatrie.