BILAN
DE LA PREMIERE SEMAINE
Lors
de notre arrivée, l’accueil de Francine était très chaleureux. Elle
prend le temps de nous expliquer et de nous faire découvrir la Roumanie
et de nous présenter beaucoup de personnes. Les habitants de Baia de Cris
nous ont accueillis à bras ouvert. Les enfants sont très souriants et
plein de joie malgré leurs «vie d’adultes ».
Nous
avons constaté des différences et des contrastes très prononcés entre
la ville et la campagne. La population vit encore avec des idées du
communisme et dans la peur. Ici, tout est pauvre, il y a beaucoup de
besoins au niveau de l’alimentaire (produits laitiers, fruits…) et de
l’hygiène. Les gens ont des conditions de vie très dures, souvent des
familles vivent dans une seule pièce, d’autres n’ont ni eau courante,
ni électricité.
Ce
sont surtout les grands-mères qui élèvent seules leurs petits-enfants
car les parents sont partis chercher du travail essentiellement en Italie,
aux Etats-Unis, en Israël et en France. Il existe un lien très fort
entre la mère et la fille.
Il
y a beaucoup de prostitution, d’abandons d’enfants. Les activités que
nous avons proposées aux enfants ont bien plu, ils s’amusent avec peu
de choses et sont toujours en attente.
Beaucoup
d’enfants ici, ont eu un mauvais départ dans la vie car certains sont
handicapés dès la naissance, d’autres sont dans des familles pauvres
ayant à peine de quoi manger.
L’école
est un bon moyen de les faire avancer dans la vie, ce qui leur permet de
ne pas traîner dans la rue et voler. Seulement, une fois rentrés chez
eux, ils n’ont pas le soutien nécessaire car les parents n’ont pas le
niveau scolaire pour les aider dans leurs devoirs. Même si un enfant a du
retard par rapport aux autres, il n’y a pas de redoublement mais il y a
le soutien scolaire qui aide en partie ces enfants à progresser.
Pour
faire bouger les choses dans les villes, il faut qu’il y ait des élections.
Par exemple les routes sont refaites, une salle des fêtes a été
construite…
Si
dans un quartier, les votes ne sont pas à l’avantage de la personne élue
alors rien n’est fait pour ce quartier, c’est le cas du quartier de
l’école où la route ne sera pas refaite pendant quatre années.
Il
n’existe pas de formations qualifiantes pour former le personnel, par
exemple, une femme de ménage peut devenir éducatrice.
Nous
avons passé une semaine avec des actions variées et des journées bien
remplies.